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Club Jean Moulin: La propagande existe-elle encore ?

Le contexte planétaire actuel offre une nouvelle répartition des pouvoirs. La presse et les médias souvent regardés avec méfiance à cause de leurs relations avec le politique, notamment au niveau de la défense des intérêts de l’Etat.

Or cet état des lieux nous impose de nous interroger sur le statut des communications à la fois au sein des gouvernements mais également avec les relations vers l’extérieur. Là ou pour certains pays comme la France ou les Etats Unis, on parlera de « soft power » comme pour le lancement de France 24 en espagnol , pour d’autres, on dégainera le terme de propagande quand par exemple la Russie lance sa chaine Russia Today d’après l’article du Monde, voire de guerre de la désinformation pour les médias suisses :  La grande Bretagne dénonce la guerre de la désinformation menée par la Russie.  

 Masi au-delà des sphères d’influence culturelle, c’est parfois le fonctionnement même de la démocratie qui est remis en cause. On peut s’interroger sur les rapports des médias et du politique au sein de certains régimes tendancieux comme l’explique Brice Couturier sur France Culture  La démocratie, une démocratie d'apparence. L’émergence de ces nouvelles méthodes de gouvernement influence la communication du gouvernement : on assiste ainsi à la diffusion de films promotionnels en Chine censés renforcer le sentiment national

Et vous qu’en pensez-vous ? La propagande fait-elle son grand retour sur la scène internationale ou s’agit-il uniquement de favoriser l’horizon culturel, le « soft power » de certains pays en les rendant plus lisibles sur la scène médiatique internationale ? A quelles conditions peut-on parler de nouvelle propagande ?

Sujet du mois: Quelle confiance reste-t-il dans les politiques ?

 

L’approche des élections présidentielles françaises engendre une véritable crise de confiance. C’est le constat de Guillaume Erner, journaliste pour France Culture Les indécis décideront-ils de l’élection ?  Les sondages et  centre de recherches politiques de Sciences Po constate que les partis politiques se retrouvent tout au fond du classement de leurs institutions sur la question de la confiance : 12 % seulement des Français leur font confiance, contre 87 % qui ne leur font pas confiance C’est le constat de Nouailhac pour le Point qui s’interroge  - Qui a encore confiance dans les politiques ?

Dans le même temps, le traitement journalistique de certaines affaires concourt à distiller le doute. Scandales en tous genres, photos volées, les médias sont-ils les relais d’une crise de confiance généralisée ou ont-ils une responsabilité dans le dénigrement du politique ?

La vie privée des chefs d’Etat, notamment leur état de sante relevait du secret d’Etat. Les journalistes ont toujours respecté par exemple la Vie privée de Mitterand Aujourd’hui, les hommes politiques sont sous la loupe à chaque instant.

Quelle est la responsabilité politique des gouvernants ? Si un homme d’Etat ou un gouvernement n’incarne plus de la confiance de l’autorité devant laquelle il doit rendre des comptes, peut-il décemment incarner l’esprit républicain ? Ou son rôle est-il justement de braver les « buzz » et de maintenir sa position comme l’a fait François Fillon dans l’émission politique De la reconquête au chaos, la soirée très agitée de Fillon à l'Emission politique ou Donald Trump face aux accusations de collusion avec les Russes .

Et vous, qu'en pensez-vous? Le modèle de l’homme politique incorruptible et intouchable est-il encore d’actualité ? A partir de l’émission de France Culture , vous vous interrogerez sur l’évolution vers un modèle de démocratie « relativiste », ou le vote s’imposera comme un choix par défaut, pour éviter le pire ? Les médias ont-ils une part de responsabilité de cette atmosphère du « tous pourris » ?

Le sujet du mois: Médias et pouvoir politique, vers une "guerre de l'information"?

Le contexte planétaire actuel offre une nouvelle répartition des pouvoirs. La presse et les médias souvent regardés avec méfiance à cause de leurs relations avec les puissants, ont souvent été accusés de tous les maux depuis la propagande d'Etat jusqu'à la "fabrique du consentement"des citoyens. Le linguiste Noam Chomsky affirme ainsi que le rôle des médias est de maintenir l'ordre social au sein des démocraties et donc de soutenir le pouvoir en place. Il s'interroge aujourd'hui encore sur la place des médias et leur influence dans le contexte actuel  Trump, guerre nucléaire et anthropocène : Noam Chomsky prédit un avenir sombre à l’humanité 

Il semble en effet que les sociétés démocratiques auraient dépassé le stade de la démagogie pour entrer dans l’ère de la «post-vérité» dans laquelle, comme le dit l’Oxford Dictionary, «les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles». Le scandale des vérités alternatives du gouvernement de Trump et les contrevérités proférées impose une prise de position engagée de la part des journalistes et des médias. Le philosophe Michel s’interroge dans Libération sur le statut de l’information Après la vérité ?  On peut en effet s’interroger sur les rapports de connivence qui existeront désormais entre le politique et les médias. Le modèle Russe qui conjugue un appareil médiatique d’Etat et une politique de désinformation à l’intention du reste du monde semble en effet déplacer de nouveaux enjeux : Fréderic Koller dans le Temps parle de Désinformation : l’offensive russe

Ce brouillage des repères, ce que les journalistes, reprenant l’expression de Steve Bannon définissent comme la « stratégie de l’obscurité », c’est-à dire le mélange d’affirmations et de contradictions inscrive un climat d’incertitudes, de doutes et de relativisme. Ned Resnikoff s’interroge sur When everything is a lie power is the only truth. Et le politqiue de communication de la Maison Blanche deviant d eplus en plus opaque Medias: la Maison blanche tentée par la Black out

Et vous qu’en pensez-vous ? La communication politique n’est-elle plus qu’une affaire de manipulation ? Evoluons-nous vraiment vers une « guerre de l’information » ? Ou les médias en renouvelant leur rapport au pouvoir et en s’engageant dans le débat public peuvent-ils influencer cette « guerre liquide » ?  

Une image est-elle réellement objective?

Certaines photos de presse acquierent le statut d'images iconiques suite à un concours de circonstances particulières. Une photo iconique possède une dimension historique, suscite des réactions empathiques et possède des qualités esthétiques. 

A partir de ces constats, on peut s'interroger sur les conditions qui poussent certains photographes à publier certaines de leurs photos.

Lors de la passation de pouvoir du président Obama au président élu Trump en janvier 2017, cette photo est apparue dans de nombreux médias, notamment dans une série de L'Obs  

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Et vous, qu'en pensez-vous? Ces photos donnent-elles une image objective et réaliste de la cérémonie, ou sont-elles orientées selon un certain parti pris? 

Dans les commentires, rédige un avis argumenté de 15 lignes sur cette photo. 

Mise en perspective: l'album photo de CNN de la campagne de Trump 

 

Club Zénon: sommes nous manipulés par la pub?

La publicité est omnipresente dans nos vies: dans le monde physique, le monde virtuel Nous ne pouvons y échapper, elle nous envahit.

Y a-t-il une alternative, peut-on vivre dans un monde sans pub? C'est ce que propose ce comité 

On peut se demander si la publicité a un véritable impact sur nos comportements que cela soit au niveau de la consommation ou de la prévention (certains campagnes de publicité intitutionnells visent en effet à induire un chagement des comportements.

A quel moment cette influence peut-elle avoir des effets négatifs? En langue anglaise, on parle de propagande pour qualifier certaines campagnes de pub.

Et vous qu'en pensez-vous, est-ce que la publicité est une nouvelle manière de manipuler le public? Ou la publicite n'existe-t-elle que parce que nous nous créons des besoins?

Club Jean Moulin: Les réseaux sociaux ont-ils un rôle dans les démocraties ?

Le sujet du mois: Les réseaux sociaux ont-ils un rôle dans les démocraties ?

L’actualité politique fait l’objet de nombreux commentaires sur l’ensemble des réseaux sociaux. Cette parole publique est tout à tour louangée, car elle favorise la diversité et l’expression des opinions, ou condamnée car elle décentre les débats pour les placer sous l'influence des émotions ou des opinions, sans véritable contrôle possible. C’est d’ailleurs cette tendance que l’on relève dans la vague des remises en question qui ont suivi l’élection de Donald Trump ou les primaires de droite suite à l’éviction de Juppé : "Ali Juppé" : les juppéistes dénoncent une "campagne nauséabonde de diffamation" sur les réseaux sociaux ,Twitter et Facebook étant accusé de favoriser ou discréditer certains  candidats. Cette responsabilité sociale est d'ailleurs dénoncée par Lawrence Lessig dans le Monde Réseaux sociaux et démocratie : « Facebook et Twitter ne peuvent échapper à leurs responsabilités »

On peut également s’interroger sur l’objectivité de l’information sur les réseaux sociaux N’a-t-on pas tendance à lire des articles qui confortent nos opinions personnelles plutôt que de travailler sur une véritable pluralité des sources et des informations ? Les rumeurs sur les réseaux sociaux, les controverses de Donald Trump sur Twitter sont-elles de véritables tribunes politiques ? C’est la question que pose le New York Times Et si, au lieu de favoriser le débat politique, les réseaux sociaux le neutralisaient?

La récupération politique des réseaux sociaux par les hommes politiques depuis Obama ne sont plus à démontrer mais en même temps, une nouvelle tendance apparaît sur le web : l’e-democratie Les électeurs montent aux créneaux en créant leurs propres médias d’information : "Le vent se lève", le site d'info alternatif qui mène la bataille culturelle sur internet ou des figures médiatiques qui propose de monter des programmes politiques participatifs sur le modèle de Wikipédia comme l’explique le Nouvel Obs Alexandre Jardin lance son programme participatif.

Et vous, qu'en pensez-vous? Le débat politique s’inscrit-il uniquement dans les réseaux sociaux. Evolue-t-on réellement vers un modèle de démocratie participative ? Ou les nouveaux médias n’ont-ils qu’un impact mesuré sur la vie politique moderne ?

Club Jean Moulin Le sujet du mois: La politique se donne-t-elle en spectacle?

Bienvenue au Club Jean Moulin, le club de Sciences politiques du Lycée International de Los Angeles.

Nous souhaitons que nos élèves s'inscrivent dans la tradition de débat et de réflexion du premier Club Jean Moulin, défini comme un "laboratoire d'idées".

A partir d'un dossier de presse, nous proposons une discussion ouverte autour d'un sujet touchant l'actualité politique et sociale.

Le sujet du mois: La politique se donne-t-elle en spectacle?

La richesse de l'actualité politique française comme américaine (primaires, élections, communications des hommes politiques) met sur le devant de la scène des figures politiques de tous horizons. La communication politique est une part importante de la validation d'un candidat. La petite histoire veut que Nixon ait perdu les élections face à Kennedy en 1960, car il semblait nerveux et transpirant face à un JF Kennedy impavide et souriant lors du débat télévisé précèdent les élections.

On peut s’interroger sur la marchandisation de la vie politique. L’homme politique est-il condamné à s’installer dans une esthétique de la séduction, voire à choquer pour qu’on s’intéresse à lui comme lors de la campagne présidentielle de Donald Trump avec l'analyse du Huffington Post Comment l'ascension politique de Donald Trump reflète l'évolution de la société américaine.

La tendance chez les politiques s'oriente vers le fait de "publiciser" sa vie, de se mettre en scène dans l’espace public. C'est ce phénomène que tente d'analyser Frédéric Says en revenant sur l'image des présidents français notamment Nicolas Sarkozy dans sa tribune Un dimanche de politique-spectacle qui parle du brouillage des frontières L'homme politique s'affiche dans sa vie privée, son intimité, comme Poutine qui défile torse nu devant les caméras du monde entier ou les dirigeants francais qui racontent leurs Ambitions intimes dans une émission d’infodivertissement qui remporte tous les audiences en France.

Y a-t-il encore moyen pour le politique de revenir aux « enjeux » sans sombrer dans le « jeu médiatique ? »C’est en tout cas la ligne directrice de la campagne de certains hommes politiques qui choisissent de se démarquer de cette « peopolisation » imposée par le contexte médiatique. Une analyse du Figaro nous parle de la nomination de  François Fillon comme une victoire contre le politique spectacle.

Et vous, qu'en pensez-vous? Le discours politique n'est-il plus destiné qu'à répondre à des critères d'audience et de divertissement, s’adressant ainsi au plus grand nombre ? Ou le rôle d’une figure de représentant politique n’est-il pas justement d’affronter la pression des événements ou des médias ? 

Peut-on vraiment s'informer par les réseaux sociaux?

Les élections américaines de novembre 2017 ont suscité beaucoup de commentaires sur le rôle des médias et le statut de l'information, notamment sur les réseaux sociaux et la propagation de fausses informations.

Ainsi le président Obama lui-même a soulevé le problème lors d'une conférence de presse: Désinformation sur Facebook : Obama dénonce un système où « les faits et la vérité n’ont pas d’importance »

Les médias sociaux peut aussi servir de fausses informations qui devienent virales et échappent à leur auteur. Le New York Times a ainsi étudié une fausse information et sa diffusion How fake news spreads? 

Le PDG de Facebook Mark Zuckenberg prend lui-meme très à coeur les critiques faites aux médias sociaux. Comment Mark Zuckerberg veut stopper l’intox sur Facebook

Et vous qu'en pensez-vous? Peut-on vraiment réellement s'informer par les réseaux sociaux? Est-ce suffisant?Quelles seraient les précautions à prendre? A ton tour...

Quels rôles ont joués les médias dans l’élection de Donald Trump?

L'élection présidentielle américaine a été pour beaucoup une surprise, non pas pour des raisosn idéologiques, mais parce que son résultat a défié toutes les enquêtes d'opinion, prédictions et discours médiatiques. C'est la question que se pose la rédaction de The conversation Why the medias got it so wrong about Trump and Brexit?

Dans ce contexte, on peut s'interroger sur le rôle des médias dans l'ascencion de Donald Trump. Une étude d'Harvard explique l'impact que la "couverture médiatique" du personnage Donald Trump : Harvard Studies confirm media's role in Trump political's rise. Se pose alors l'interrogation ultime du journaliste: parler de facon critique d'un personnage public, n'est-ce pas envers et contre tout lui offrir une "surexposition médiatique". De plus, quels rôles ont pu jouer les médias non traditionnels: Pour Trump, les réseaux sociaux ont contribué à sa victoire.

Et vous, qu'en pensez-vous? Sans rentrer dans des considérations politiques, écrivez dans les commentaires votre avis sur le rôle des médias. Est-ce que les médias peuvent vraiment influencer l'opinion publique? Quel est leur rôle en démocratie?